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La rafle de LibourneDès la fin juin 1940, la Gironde est occupée par le soldats allemands et le restera jusqu'à la libération du 28 août 1944. La politique du gouvernement de Vichy concernant les juifs va s'appliquer : le port de l'étoile jaune sera obligatoire et les commerces juifs seront recensés comme tels avant d'être confisqués et mis en vente. Ce fut le sort de l'établissement Peraire, épicerie en gros, à Libourne comme le témoigne cet acte de vente publié dans "La chronique du libournais" du 20 juin 1943.
En 1943 La politique antisémite s'intensifie et deux rafles suivies de déportations vers Auschwitz sont organisées. La seconde rafle du 10 janvier 1944 va concerner tous les juifs résidents dans la région, quelque soit leur âge, transférés à Drancy, ils seront déportés vers Auschwitz.
Liste de recensement des familles israélites dressées à la demande de la sous préfecture et qui serviront à établir les arrestations.
Consultez la liste des familles arrêtées ce jour là sur le site de l'AJPN : http://www.ajpn.org/arrestation-1-33243.html. Avec d'autres enfants, Josette et Claude, leur mère et grand - mère, leur cousine Myriam Errera furent arrêtées. "10/01/1944 Famille Daguet - Gilberte Daguet, née Torres, et ses filles Claude, 11 ans et Josette, 4 ans, sont arrêtées parce que juives le 10 janvier 1944 par des soldats allemands et internées à la Prison Jules-Ferry de Libourne. Les deux fillette seront sauvées sur présentation de leurs certificats de baptême présenté par leur père, non juif. Gilberte est transférée au Camp de Drancy puis à l'Hôpital Rothschild, où elle restera jusqu'à la Libération. 10/01/1944 Famille Torres - Camille Torres, née à Bordeaux le 13 mars 1887, habite à Libourne. Camille, 57 ans, est arrêtée parce que juive le 10 janvier 1944 à Libourne. Envoyée au camp de Drancy, elle sera déportée sans retour vers Auschwitz. |